Réception

Aujourd’hui, comme tous les ans, dans notre ville, les marronniers perdent leurs feuilles et a lieu le traditionnel « pot des enseignants ».

Un rendez-vous de  rentrée avec le maire et ses adjoints, les services de la ville et les enseignants de tous les établissements de la ville : du CIO aux lycées en passant par les maternelles, élémentaires et collèges.

Evidemment, avec mon ancienneté sur la ville, beaucoup de têtes connues mais aussi de plus en plus de têtes inconnues et fait plus embêtant, à mes yeux, de moins en moins de monde.

Ce rendez-vous, que personne ne manquait, il y a quelque temps, sauf raison extrêmement valable, ne semble plus rencontrer autant de succès.

Et pourtant, chacun avait plaisir à croiser des collègues, à prendre des nouvelles de leurs classes, de leurs enfants et partager leurs soucis et leurs bonheurs. Nous avions alors l’impression de faire partie d’un corps commun.

Aujourd’hui, presque plus rien de tout cela. A peu près un(e) directeur(trice) présent sur 5 environ. Les nouveaux nommés sur la ville ne semblent pas s’être présentés. Quand aux collègues, la proportion doit être même en dessous de ce pourcentage.

Quelles raisons ?

Sans doutes, en partie, ce mal qui touche toute notre société : le repli sur soi et l’individualisme. La difficulté qu’il y a à faire connaissance avec les collègues d’une ville : de moins en moins de monde dans les AG syndicales., ne diminution importante des stages de formation qui nous permettaient de faire ces rencontres.

Peut-être aussi, une fatigue réelle après une journée de classe,  qui n’incite pas à prolonger sa journée. Des temps de transport de plus en plus long. Nombre de collègues n’habitent pas dans la ville où ils exercent et doivent partir de bonne heure après la sortie ,de classe pour ne pas affronter les bouchons.

Dommage, car il y aurait tout intérêt à se serrer les coudes.