Certitudes
Dur, dur,…
Comment expliquer, convaincre, argumenter, persuader de jeunes collègues remplis de certitudes quant à l’attitude à avoir avec certains gamins.
Ils n’ont quelquefois comme références que leur propre vécu, leurs souvenirs personnels de l’école et quelques idées toutes faites sur la façon d’éduquer de jeunes enfants.
Ce qui engendre des situations parfois difficiles à gérer.
Exemple : une élève a été très légèrement secouée par un enseignant parce qu’elle avait bousculé une de ses camarades. Manque de chance : cette élève est sujette à des crises d’épilepsie, bénéficie d’un PAI, et ne doit surtout pas se retrouver en situation de stress, ce qui peut lui provoquer des crises. L’enseignant concerné aurait dû être au courant car nous avons consacré une bonne partie d’un conseil des maîtres pour évoquer ce cas. L’enfant a eu crise qui aurait pu être grave le soir chez elle. Imaginez la réaction des parents. Dans ces moments, on ne peut que se féliciter des bonnes relations que l’on a tissé avec les familles depuis plusieurs années. Il devient alors possible de dialoguer, d’expliquer et de relativiser.
Autre exemple : Des élèves particulièrement difficiles dans une classe de CM1.La maîtresse en est à sa deuxième année (T2 en jargon administratif). Elle a jugé la classe d’emblée comme très difficile et ne pense pas avoir un traitement particulier pour ces trois élèves. Malgré mes explications sur leur parcours, leurs vécu qui peut expliquer leur comportement sans l’excuser bien évidemment. J’arriverai sans doutes à la convaincre de mettre en place un dispositif particulier pour ces trois enfants, mais pour que ça fonctionne, il y faut une peu de conviction.
Dans la formation des enseignants, est-il question de l’effet Pygmalion et de l’attente pédagogique ou tout cela n’est-il plus à la mode ? A trop se concentrer sur la didactique, n’en oublie t-on pas la pédagogie et la psychologie de l’enfant. D’ailleurs, combien d’heures de formation consacrées à la psychologie ?