Loin des yeux, près du cœur…

Quelques interrogations sur ce temps libre. Prendre un peu de recul permet-il de mieux juger ses pratiques et de mieux appréhender la réalité ? Cette distanciation autorise la relativisation de notre vécu quotidien. La société dans toute son ampleur repasse au premier plan. Les vacances sont l’occasion de s’ouvrir davantage au monde extérieur. Il faut dire que le reste du temps, on a vraiment la tête dans le guidon. Notre combat quotidien contre l’intolérance et le racisme, la bêtise, l’ignorance prend tout son sens dans l’égrenage des faits divers quotidiens, ici et ailleurs.

Deux exemples :

Un article du monde diplomatique d’octobre , lu ce matin sur les violences sexuelles subies par les femmes surtout en Afrique du Sud mais aussi  ailleurs. Changer les regards des « kems » sur les « meufs » ici et là-bas. Ce machisme quotidien nous interroge aussi. La mixité que nous vivons dans nos écoles doit nous donner l’occasion de faire avancer la nécessaire reconnaissance de l’autre comme individu à part entière, quelque soit son sexe, son origine ou sa religion. Remontons nos manches !

Un fait divers tragique : la mort de deux jeunes à Clichy sous Bois et son cortège maintenant inéluctable de scènes d’émeute urbaine. Il est inadmissible de mourir à cet âge. Quel a été le parcours de ces jeunes pour les mener là ? Quelle prévention peut-on mettre en place pour éviter que cela recommence ? Je pense que le plan de réussite scolaire de Borloo n’y suffira pas. Nous en reparlerons.