Silence de la République dans les écoles.

Deux semaines après le début des violences urbaines, l'institution est silencieuse mis à part un courrier avant hier de l'Inspecteur d'Académie  nous remerciant  ?

Réservée, embarrassée, ne sachant quoi dire ou consciente que nos demandes répétées de moyens supplémentaires dans ces quartiers étaient peut-être justifiées ?

On aurait pu attendre de nos responsables une présence, mais rien. Les initiatives qu'ont pu avoir les enseignants d'échanger avec leurs élèves, de rassurer les plus jeunes, de répondre aux questionnements de tous n'ont été que des initiatives individuelles ou d'équipe. Pas de consigne précise si ce n'est de ne pas parler aux médias sans l'accord de la hiérarchie. de quoi a-t-on peur. Que pourrait-on dire qui n'ait pas l'aval de nos supérieurs: le manque criant de moyens, les appels au secours depuis plusieurs années sans autre réponse que le coût exhorbitant de notre profession, la désespérance de certains jeunes profs parachutés dans ces banlieues difficiles.

Bien entendu, l'école ne fera pas tout, mais ces jeunes en colère nous renvoient à un échec qui est plus que scolaire. Ils sont pour la plupart français, nés ici et ont grandi dans l'école de la République. Faut-il qu'il aient été maltraités pour se comporter ainsi !