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Le quotidien d'un directeur d'école
14 novembre 2005

Reprise

     Il va bien falloir se changer les idées. Les banlieues semblent se calmer. Nos élèves aussi depuis qu'ils dorment un peu mieux. Plus d'incendie sous leurs fenêtres, plus de sirènes de pompiers ou de police. Même l'hélicoptère qui nous surveille chaque soir semble avoir pris un peu d'altitude.

     Ailleurs, ça continue en diminuant d'après les infos.

     On aura beaucoup parler de la destruction des écoles comme si un pas avait été franchi dans l'escalade de la violence. Pourtant, les écoles vandalisées ne datent pas d'aujourd'hui. Sur notre commune, nous avons déjà eu ce phénomène plusieurs fois. Et ce sont de jeunes enfants qui en général en sont les auteurs. Les mêmes questions se posaient et les réponses n'ont pas été non plus à la hauteur. Pourquoi est-on resté sourd si longtemps?

Puisse-t-il sortir quelque chose de tous ces évènements qui ne soit pas un nième plan pour les banlieues ou quelques mesurettes destinées à calmer les esprits et rassurer les électeurs? Comment faire en sorte que ces enfants, futurs citoyens français, ne se sentent pas exclus de notre république. Pour leurs enseignants, l'intégration a déjà commencé. Nous voyons, et c'est tant mieux bien qu'un peu tardif, de plus en plus de jeunes enseignants issus de l'immigration (surtout maghrébine, pour les africains, il va falloir attendre encore un peu), comme on dit. Combien de générations pour qu'on les appelle français. A chaque fois qu'on parle de M. Sarkozy, dit-on ministre issu de l'immigration?

    Nous avons, vous et moi, la société de consommation, la télé et l'économie libérale fabriqué ces enfants que nous avons du mal à reconnaître aujourd'hui. Comment faire machine arrière ? Il va y falloir beaucoup de bonne volonté, de courage et de sincérité. Toutes choses qui caractérisent certainement nos hommes politiques ?

   

    

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