Grève et médias

Une bonne couverture par les médias de la grève départementale en Seine Saint-Denis.

Assez surprenant ? Pas vraiment ! Les émeutes urbaines d’octobre et novembre derniers qui ont braqué les projecteurs sur nos banlieues y sont sans doutes pour quelque chose.

Mais, c’est autre chose qui ressort principalement à l’écoute. Ce sont les actes de violence contre les professeurs qui auraient de nouveau focalisé l’attention sur ce secteur. Bien évidemment, les choses peuvent être liées mais une fois de plus, je pense que les médias jouent sur l’émotivité, le sensationnel et on peut penser que cette grève serait passée assez inaperçue si ces agressions n’avaient pas eu lieu de façon concomitante.

Comme il s’agit là d’une tentative d’étranglement, nous n’aurons pas droit cette fois à l’interview du politique qui préconise l’installation de portails de détection à l’entrée des établissements.

Combien d’agressions de ce genre faudra-t-il pour que l’éducation nationale et nos politiques se penchent vraiment sur nos problèmes, arrêtent de se voiler la face.

Faudra-t-il pour que nos mouvements de revendication soient connus du public, qu’ils soient associés à quelque action assez spectaculaire pour que les médias s’y intéressent ?

Les professionnels des secteurs sociaux et éducatifs tirent les sonnettes d’alarme depuis des années.

Si nous continuons à faire des économies de moyens nous paierons obligatoirement l’addition plus tard.