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Le quotidien d'un directeur d'école
29 janvier 2006

Courroies de transmission et rouages administratifs :

Nous sommes dans un fonctionnement pyramidal. Tout en haut : le ministre et ses collaborateurs. Leurs instructions sont transmises aux recteurs qui les renvoient aux inspecteurs d’académie qui eux-mêmes les retransmettre aux inspecteurs de circonscription qui les expliquent aux directeurs qui seront chargés de les expliquer aux enseignants pour application. Ouf ! ! !

Le système pourrait éventuellement fonctionner dans l’autre sens, je ne vous refais pas tout le parcours, vous n’avez qu’à lire la phrase précédente à l’envers mais c’est rarement le cas. Dommage, l’institution gagnerait certainement à faire remonter les informations de la base.

Pourquoi ces propos ? Nous venons d’avoir une réunion de directeurs. L’essentiel de l’ordre du jour portait sur la carte scolaire, les animations pédagogiques, les langues vivantes et la loi sur le handicap.

Pour tous ces points, il apparaissait nettement qu’il n’y avait pas adéquation entre le vécu du terrain et les décisions administratives et/ou politiques.

La carte scolaire, d’abord. Les propositions de l’administration ne correspondant absolument pas aux besoins chiffrés par les collègues. La poussée démographique et les effectifs actuels ne sont pas pris en compte pour prévoir d’éventuelles ouvertures de classes. Espérons que nous saurons convaincre l’administration avant les décisions définitives.

Le bilan des animations pédagogiques de proximité est absolument négatif. Rien de ce qui avait été prévu n’a été réalisé faute de moyens de remplacement. A quoi bon décourager les collègues qui s’étaient investis ?

Pour les langues, nous appliquons les textes sans se soucier de l’efficacité du dispositif. Tous les enseignants peuvent témoigner de l’insuffisance des apprentissages, du manque ou de l’absence de suivi des intervenants et doutent de l’intérêt. D’ailleurs, les rares bilans qui existent prouvent que c’est nettement insuffisant. Pour nos élèves qui ont de plus en plus de mal à maîtriser le français, cela semble même être du temps perdu.

Quant à l’installation de la maison du handicap, si l’idée peut paraître généreuse sur le fond, la mise en place s’avère plus difficile et là aussi, il est craindre que les moyens manquent cruellement. Mais nous y reviendrons.

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