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Le quotidien d'un directeur d'école
20 février 2006

Illico dans le bain.

Sans transition, comme on dit dans les journaux télévisés, il faut passer des vacances au travail. Premier soucis, plus de café en salle des maîtres. Heureusement, une réserve importante est stockée dans mon bureau . Si le sujet vous intéresse, vous pouvez voir à ce sujet, ma chronique du mois d’août dernier.

Pour commencer une collègue absente  pour cause de maladie de son petit dernier. Heureusement, le remplaçant que nous avions la semaine précédant les vacances se trouve disponible et la classe se retrouve pourvue. Inespéré !!!

Des enfants en retard, pour le jour de la rentrée, cela présente plutôt  mal…. Une mère d’élève qui vient me parler d’une dispute entre enfants qui s’est passée pendant les vacances. Je lui promets d’essayer de régler le problème.

Et, surprise, un collègue suspendu depuis plus d’un an, qui se représente pour prendre son poste !!!

Moi qui envisageais de consacrer une partie de la matinée à déblayer l’énorme tas de courrier accumulé depuis deux semaines puis à préparer la réunion d’équipe éducative de cet après-midi, c’est râpé…

Petit retour en arrière. Suite à de gros problèmes de santé, ce collègue fut arrêté durant toute une année scolaire. Une commission médicale décida à la fin de l’année, qu’il était apte à reprendre sans autre forme de procès, ni de suivi thérapeutique, ni d’aide pédagogique d’aucune sorte.

Il nous fallut, aux parents d’élèves et à moi-même quelque semaines pour nous rendre compte qu’il n’était pas encore, voir plus du tout, apte à enseigner. Il fallut alors nombre de courriers de parents et de demandes pour déclencher une inspection qui n’étant pas satisfaisante fut répétée le mois suivant. Nous étions alors début février, soit cinq mois après la rentrée, et notre collègue fut suspendu avec traitement.

L’administration ensuite l’oublia. Je tirai la sonnette d’alarme à la rentrée quand il fallut  pourvoir son poste. Ce qui fut fait avec un remplaçant  (Z.I.L dans notre jargon). Depuis, ne répondant pas aux courriers de l’administration, et pour cause puisque c’est un des symptômes de sa maladie de ne pouvoir gérer son quotidien, il fut suspendu de traitement.

Ayant fait une première réapparition, on lui conseilla de se mettre en maladie. Ce qui fut fait pour un mois par son médecin traitant, lequel ne voulut plus prendre la responsabilité de l’arrêter davantage.

Et voilà pourquoi, il se retrouva dans mon bureau ce matin ! Ce qui m’occupa une bonne partie de la matinée.

Heureusement, quelques coups de téléphone à notre hiérarchie permit de débloquer la situation, je l’espère, et d’obtenir ,ce qui aurait pu être fait il y a un an, un rendez-vous avec le médecin de l’Education Nationale pour le lendemain…

Histoire à suivre.

Pour continuer la journée, la Réé ( Réunion d’Equipe Educative) se fit sans le médecin scolaire dont la présence était pourtant obligatoire. Hélas, son secrétariat avait oublié de l’en informer. De plus, il avait bien vu l’enfant , il y a quelques temps mais le dossier demeurait introuvable. Ce n’est que partie remise. D’autant plus que son avis, en la circonstance nous était particulièrement indispensable. Y a t-il handicap avéré ou pas ?

Nous fîmes malgré tout une proposition qui sera certainement rejetée. En effet, nous avons estimé que la place de cette enfant en grandes difficultés devrait être, en théorie, en classe de CLIS ( Classe d’Intégration Scolaire).  Mais vu la réalité des personnels non spécialisés affectés sur ces postes et des enfants  ayant de gros troubles du comportement qui y sont actuellement intégrés, il serait sans doutes préférable de la garder une année supplémentaire au CP, sachant qu’elle a déjà été maintenue en grande section. D’autant plus que ce n’est absolument pas une enfant perturbatrice et que tous s’accordent à dire les progrès considérables qu’elle a déjà faits. Mais pas encore au niveau des apprentissages scolaires malheureusement.

Que décidera notre inspecteur ?

Pour finir la journée, une réunion de plus de deux heures sur un projet important mené avec une structure musicale voisine pour les années à venir. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

Pour le courrier, j’ai malgré tout réussi à tout ouvrir, tout en discutant au téléphone avec une de nos dames de service arrêtée, elle aussi, depuis un bon moment et qui n’avait pas du tout le moral. Le téléphone mains libres, c’est idéal…

J’aurai même réussi à consacrer un bon moment à une collègue qui s’interroge sur l’orientation de son fils qui doit aller au collège : public ou privé ? Autre débat dont nous reparlerons aussi.

Les vacances paraissent, ce soir, déjà loin…

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Commentaires
E
Quelle reprise !!!<br /> et quand on pense que certains trouvent que nous avons trop de vacances............
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