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Le quotidien d'un directeur d'école
10 mars 2006

Rangements

Je me demandais bien ce que j’allais pouvoir raconter aujourd’hui. Le train-train quotidien : des punis, des malades, des comptes, des réservations, des rappels de consignes aux élèves et aux enseignants , quelques mots et rendez-vous avec les parents: rien de bien nouveau.

L’idée me prit d’aller faire un tour dans la bibliothèque, une animation pédagogique devait s’y tenir le lendemain. Etant très occupé ces derniers temps, je n’y avais prêté attention. Elle m’avait bien semblé être en désordre mais sans plus.

Notre bibliothèque vivote. Elle nous a pourtant demandé  beaucoup de travail et un investissement financier important : les crédits municipaux étant insuffisants, il nous a fallu prendre sur la coopérative pour acheter les étagères. : De plus, elle sert aussi de salle polyvalente puisque notre salle vidéo a été réquisitionnée pour l’ouverture d’une classe maternelle. Les.

Presque toutes les classes  l’utilisent en prêt de livre grâce à l’investissement de parents bénévoles qui habituellement s’en occupent une demi-journée par semaine. Malheureusement, ils n’ont pu venir ces derniers temps.

La réalité dépassa les bornes. Un ouragan semblait avoir balayé les étagères. Les livres gisaient pêle-mêle en vrac comme jetés sur les différentes étagères et quelques-uns étaient même au sol. Toutes catégories mélangées : contes, sciences, romans, albums, etc. Quel spectacle !

Et pourtant, les élèves ne vont pas seuls dans cette salle. Ils y sont en principe accompagnés de leurs enseignants ou d’intervenants.

« La vache commune passe toujours la nuit en brousse . » dit un proverbe africain. Qui peut s’appliquer aussi chez nous. Le bien commun, sensé être le bien de tous n’est finalement pris en charge par personne. Comment peut-on, en tant qu’enseignant, ne pas se sentir plus impliqué. Cela me semble pourtant inconcevable. Et là, il est difficile d’incriminer la formation. Le manque de temps, peut-être ?

Du temps de nos aide-éducateurs, cette bibliothèque pouvait fonctionner et rester rangée. Chaque classe bénéficiait d’un créneau et les prêts de livres ou les recherches documentaires fonctionnaient plutôt bien. Hélas, nous n’en sommes plus là et à ce sujet l’avenir semble sombre.

IL va nous falloir compter sur nos propres forces. Ce qui va être difficile, vu ce que je viens de décrire quant à l’implication de chacun. Mais voilà peut-être un bon sujet pour le prochain conseil des élèves délégués. Nous allons réfléchir à l’idée de former des élèves responsables. Après tout, en commençant jeune…

Je vous passe l’état de la réserve de sport, ça sera pour un autre jour.

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