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Le quotidien d'un directeur d'école
20 mars 2006

Pour ceux qui ont râté l'information syndicale.

Première partie: Contexte et problème stratégique
Exposé de Monsieur Jacques Bernardin du GFEN
Le contexte

En 10 ans, plus 1,1 million d’emplois précaires en plus.

D’après le document Horizon 2010 sur  l’éducation et la formation , il est urgent de réformer pour réussir la stratégie de Lisbonne .Il faut assurer l’employabilité pour occuper les postes précaires et flexibles. Le socle commun des connaissances cher à M. Fillon est décrit très exactement dans  le texte. Le secteur privé doit arriver à assumer davantage en matière d’éducation. Ne dirait-on point là les déclarations de M. Sarkosy du 22 févier dernier ?

Le problème stratégique

est de faire accepter les réformes par les parents, les élèves et les enseignants. D’après M. Renaud Dutreuil, le problème en France c’est que les français sont contents de leurs services publics.

Il faut donc dramatiser pour fragiliser, tenter de diviser le corps enseignant et désigner un ou des boucs émissaires. On choisira au choix : la faute à la racaille des banlieues, la perte de l’autorité due aux post soixante-huitards ou la méthode globale.
Les médias jouent un rôle dans cette dramatisation qui est loin d’être négligeable. Relayant et amplifiant  les propos simplistes qui visent l’opinion. De Robien : le courage du bon sens .

En filigrane, apparaissent le retour à l’ordre et le rétablissement de l’autorité.

            Il s’agit donc de :

·        reporter le malaise social sur l’école alors que l’on a une montée en puissance quantitative et qualitative au niveau de la formation des jeunes.

·        Faire passer de nouveaux choix :

o     Développer l’esprit d’entreprise : l’obligation de résultats et la nécessaire concurrence

o     Evaluer et contrôler : la culture du résultat, le classement et le mérite.

·        Changer de paradigme :

o     Rendre le système dual et flexible. Avant, nous avions eu le droit à l’instruction pour tous, puis en 60 : l’accès à l’enseignement secondaire suivi en 75 de l’unification du secondaire avec Haby et enfin le droit à la qualité pour tous en 89 avec Jospin.

o     Ecrémer les ZEP de ses meilleurs éléments : cela apporte de l’espoir et laisse croire à la justice sociale alors qu’il s’agit de réussite individuelle.

o     Sauver ceux qui peuvent l’être mais ne pas s’acharner sur les autres.

Nicolas Sarkosy ne préconise-t-il pas l’autonomie des établissement, des projets, des budgets et la suppression de la carte scolaire. C’est à dire ouvrir grand les portes à une école à plusieurs vitesses.

A suivre

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