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Le quotidien d'un directeur d'école
23 mai 2006

Accélération

Plus beaucoup de temps pour se poser et réfléchir à son boulot. Nous sommes plutôt dans l’urgence.

La fin de l’année approche. Il faut préparer la journée portes ouvertes-exposition-fête et bien évidemment, rien n’est prêt et comme d’habitude nous avons l’impression que rien ne sera prêt.

La kermesse traditionnelle pose moins de problèmes. Nous sommes maintenant rodés et ça devrait rouler.

Le tournoi demandé par les élèves tarde à démarrer. Aurons-nous le temps de faire tous les matchs ? Une nouveauté cette année. Nous avions décidé  de ne pas sacrifier à la mode du traditionnel tournoi de foot mais de choisir le hand-ball. Résultat : un plus grand investissement pédagogique des enseignants et même les récréations sont maintenant consacrées à l’entraînement. Comme quoi, il n’est parfois pas trop difficile de changer les habitudes.

Autre soucis important : la répartition des classes de l’année prochaine. Quelques départs pour mutation amputent l’équipes d’éléments implantés depuis un bon moment. En ajoutant les difficultés prévisibles des futurs CM2 – beaucoup de nos élèves difficiles sont actuellment en CM1- ainsi que l’absence de visibilité quand à la nomination de plusieurs collègues, nous obtenons un climat quelque peu délétère peu propice à assurer une ambiance apaisée, pourtant nécessaire en cette fin d’année.

Autre préoccupation importante. Les changements de secteurs décidés par la municipalité pour des raisons objectives de construction d’école entraînent inévitablement des drames personnels. Certains élèves doivent nous quitter après avoir passé de une à quatre années avec nous. D’autres vont nous arriver. Il faut à chaque fois recevoir les familles, expliquer les raisons de ces changement, les rassurer quant à l’adaptation de leur enfant dans une nouvelle école et écouter leurs arguments et leurs objections sans pouvoir hélas y apporter une réponse satisfaisante.

Dernière difficulté. Assurer la mise en place dans des conditions optimum de notre projet de pratique instrumentale ou de danse pour la rentrée prochaine en partenariat avec le conservatoire voisin. Là aussi, il faut expliquer, convaincre, faire des choix, répondre aux interrogations. Passionnant mais harassant.

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