Pont de l’ascension : le voleur et les quarante bridgeurs.

Dans toute ma carrière déjà longue, nous avons pu bénéficier une seule fois de ce fameux pont qui permet d’avoir quatre jours d’affilée de congé. Cela n’est plus maintenant à l’ordre du jour. Pour nos élèves, ce n’est pas très gênant. Rares sont les familles qui partent en week-end et ce vendredi matin, nous n’avions pas plus d’absents que les autres jours. De plus, tous les élèves concernés étaient là.

Nous avions choisi cette date pour le tournoi de bridge scolaire sans regarder le calendrier, mais cela n’a pas été fâcheux sauf pour les officiels de la fédération qui n’ont pu venir.

Pour nous : à défaut de pont, un bridge… L’apprentissage des langues étrangères progresse !

Une fois par semaine, les élèves volontaires des CM1, une petite vingtaine, s’entraînent au bridge encadrés par des bénévoles de l’association de bridge de la ville sur le temps de pause du midi. Ceci depuis le début de l’année scolaire après une période d’essai d’un trimestre à l’issue de laquelle, ils choisissaient de poursuivre ou d’arrêter. Parallèlement, les élèves d’une classe de CM2 pratiquent la même activité mais sur temps scolaire.

Aux dires des organisateurs et des personnes venues donner un coup de main ce fut une réussite. Voir des enfants de cet âge, une quarantaine au total, capables de rester concentrés tout un après-midi, pratiquant un jeu réputé difficile, quelle belle image. Tellement différente de ce qui est véhiculé sur ces enfants des " quartiers " comme ils disent.

Quand on sait que la première paire a fini avec un score de plus de 75, ça devient très encourageant.

Pour finir, beaucoup de parents invités pour l’annonce des résultats ont fait le déplacement. Sans commentaires.

Dans le même temps, une collègue se faisait dérober la moto avec laquelle, elle venait à l’école. Certainement des (moins)jeunes du quartier.

C’est aussi la réalité.

A votre avis, quelle info choisiraient certains médias ?