Découragements (suite)
Le deuxième cas est tout aussi symptomatique de l’absence de prise en compte des difficultés réelles des enfants.
Il s’agit d’une élève d’age normal pour laquelle nous avions proposé une CCPE en début d’année pour commencer à parler de son orientation.
Elle présente des difficultés de langage et e compréhension depuis son plus jeune âge. Suivie en orthophonie depuis la maternelle.
Très scolaire et soutenue par sa famille , elle obtient de bons résultats dans tout ce qui est mécanique mais se retrouve en échec dès qu’il s’agit de faire preuve de réflexion.
Malgré tout elle progresse régulièrement.
Vu son âge la CCPE avait proposé un maintien avec recherche d’une UPI spécialisée langage pour l’année suivante en collège. Fragile, il semblait préférable de ne pas l’envoyer immédiatement au collège où elle serait certainement confrontée à de grosses difficultés.
Les parents n’étant pas d’accord avec notre proposition ont fait appel. Nous avons maintenu notre décision, qui reflétait l’ensemble des avis des membres de la CCPE, mais rien n’y a fait.
La commission d’orientation départementale a rendu son verdict : sixième banale de collège avec préconisation d’une recherche d’UPI mais au train où vont les choses et avec la mise place du nouveau dispositif de la maison du Handicap, il s’écoulera certainement un an avant que cette solution soit possible. Une année de perdue. Quel gâchis. Il eut été si simple de la garder chez nous.
Il va être de plus en plus difficile de convaincre les collègues de monter des dossiers.
Mais peut-être est-ce le but recherché ?