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Le quotidien d'un directeur d'école
3 juin 2006

Le ciel me tombe sur la tête

Du jamais vu : une maman me téléphone une demi-heure après l’heure d’entrée à l’école pour me prévenir qu’elle va venir chercher ses deux enfants. En effet, elle a complètement oublié que leur grand-père devait venir les chercher pour les emmener dans un parc de loisirs à l’effigie de deux gaulois très connus.

Là ou cela prend tout son sel, c’est qu’il s’agit des élèves qui se sont rendus coupables d’école bétonnière* il y a deux semaines. De plus l’un des deux s’était permis deux jours avant de menacer son instit et l’aurait sans doutes frappée si celle-ci ne l’avait pas retenu.

Cerise sur le gâteau. C’est le grand frère –celui qui ne va plus au collège depuis belle lurette- qui mandaté par sa mère vient chercher ses frères.

Il a beaucoup de mal à comprendre qu’il est impossible que je les lui confie. La mère que je rappelle finit par arriver.

Elle aussi a bien du mal à comprendre que je souhaite m’entretenir avec elle quelques minutes.

Je n’arriverai pas à lui faire entendre raison mais je tenais tout de même à lui expliquer mon désaccord dans sa façon de concevoir l’éducation de sa progéniture.

A propos, l’école des parents, où en sommes-nous ?

Quand à la lenteur de l’administration, j’en suis pour cette famille à mon Nième signalement. Mais qu’en font-ils là-haut ?
Malheureusement, il faudra certainement un incident plus grave pour faire bouger quelque chose. L’enseignante aurait peut-être du se laisser taper dessus ?

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Commentaires
P
C'est malheureux de se dire qu'il faut attendre une catastrophe pour que les choses bougent en haut!<br /> De toute façon c'est toujours ainsi que cela se passe.<br /> Une école pour apprendre à être parents? Bonne idée. Mais il y a beaucoup de boulot parfois. Et c'est quoi un bon parent de nos jours?
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