Clandestin
Non, il ne s’agit pas d’élèves sans papiers dont les parents attendent avec angoisse leur arrêté de reconduite à la frontière après avoir essuyé un refus de leur dossier. Dans notre département 13 % seulement des dossiers ont été acceptés. C’est tragique et à l’opposé de toutes les valeurs portées par notre école républicaine. Nous en reparlerons certainement. Il s’agit aujourd’hui d’une histoire plus amusante. Nous cherchions, la collègue de l’autre école du groupe scolaire et moi-même une élève qui ne s’était pas encore présentée chez elle. Téléphone au service de l’enseignement qui confirme son inscription dans l’école. Coup de fil au collègue de son ancienne école qui assure ne pas l’avoir vu. Là où cela se corse, c’est que les parents joints au téléphone assuraient que leur enfant partait chaque matin à l’école depuis le jour de la rentrée. Faisait-elle l’école buissonnière ? Sur l’insistance de ma collègue et après lui avoir assuré que ne l’avais pas sur mes listes, ni sur mon registre matricule, ni dans mon fichier informatique, je décidais tout de même de faire le tour des classes. Et je découvris cette élève installée dans une classe depuis lundi matin. Chacun des de deux enseignants –ce sont deux mi-temps- n’avait eu l’idée de m’avertir qu’ils avaient une élève supplémentaire. Ils étaient d’ailleurs incapables de savoir si elle était là depuis le début. Elle venait tout juste d’être rajoutée au crayon de papier sur le registre d’appel… Faire l’appel au début de la journée et surtout le premier jour ne semble pas faire partie de la formation dispensée dans les IUFM ! Voilà une solution toute trouvée pour régler les problèmes de carte scolaire –sujet à la mode ces derniers jours- de façon discrète. Il suffit que les élèves se rendent dans l’école et la classe de leur choix –ou de celui de leurs parents- et se fassent le plus discret possible ! Qui sait, ça marchera peut-être…
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