Question d’éducation
Ce matin, dans ma boîte aux lettres : une nouvelle publication. Emanant du ministère de l’Education Nationale, le journal d’information de la communauté éducative. Ca s’appelle " Question d’Education " C’est avec beaucoup de fierté que j’apprends mon appartenance à cette communauté éducative. Jusqu’à présent, je me pensais simplement fonctionnaire de l’Education Nationale. Je ne sais trop qui est censé en faire partie ? Les élus communaux et le maire en particulier, qui d’après le projet de loi relative à la délinquance devient responsable de l’éducation des enfants et des parents de sa commune ? La police nationale avec qui nous devons établir des partenariats ? Et s’ils viennent chercher nos élèves expulsables ? Les différents services sociaux à qui d’après les contrats de réussite éducative de Borloo, nous devons fournir des listes d’enfants à problèmes ? Dans ce fascicule, rien sur la diminution des moyens et l’augmentation des effectifs, sur les difficultés de formation des nouveaux enseignants, sur les nouveaux dispositifs –programme de soutien personnalisé- sans aucun moyen supplémentaire, etc… Pourtant l’éditorial du ministre s’appelle priorité à l’information. En globale ou en syllabique, ça devrait signifier la même chose, non ? Déjà, sa lettre de rentrée m’avait passablement énervé. Un courrier imprimé et envoyé par la poste à environ 800 000 enseignants, ça doit permettre de créer quelques emplois ! Quel est le coût de cette publication, douze pages sur papier glacé, qui a l’air de s’annoncer bi-mensuel, et de son envoi et qui n’a pour ambition que d’assurer la publicité de notre ministre et de notre gouvernement actuel ? Cela ne devrait-il pas figurer dans les comptes de la campagne électorale ? Ne pas dilapider l’argent public à son profit personnel, c’est certainement une question d’éducation…