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Le quotidien d'un directeur d'école
12 octobre 2006

Aide à l’enfance

Une réunion avec le service de l’ASE sur un cas particulier. Nous avions accueilli cette petite l’an dernier suite à de gros problèmes dans son école d’origine. Autant avec l’enfant qu’avec la mère.

L’an dernier, nous avons connu une période d’accalmie. Pour l’enfant, tout se passait bien pour son intégration mais restait le problème de son niveau scolaire très faible. C’était déjà un progrès considérable. La mère, de son côté, fit les démarches nécessaires pour lui assurer une aide complémentaire : prise en charge par une rééducatrice du CMPP et par une orthophoniste.

Malheureusement il nous est difficile de faire des miracles. Surtout quand il nous apparut que l’un des obstacles au développement de l’enfant était la mère elle-même.

L’aide que nous pouvions lui apporter cette année fut sans arrêt remise en cause. Changeant d’avis assez souvent, il nous était difficile de progresser. Malgré tout, nous mesurions de petits progrès.

Nous étions à la recherche de solution qui satisfasse chacun.

Sur une proposition de la mère, qui sentait bien ses propres limites ainsi que les limites de ce que nous pouvions faire, nous voilà, professionnels impliqués réunis ce matin pour donner notre avis sur une demande d’internat formulée par la mère. Un établissement hors de l’Education Nationale fonctionnant sur les bases de la pédagogie institutionnelle étayées par le travail de Dolto.

Les participants furent unanimes. L’important était de donner de l’air à cette petite phagocytée par sa mère. Le fonctionnement de cette école ne pourra que lui apporter une structuration et une autonomie qui lui manquent cruellement.

Reste à savoir, ce qu’il est difficile de prévoir, combien de temps durera l’état de grâce que connaît la mère à chaque nouvelle tentative.

Au retour de cette RPP, ce fut un rendez-vous avec le père qui avait été accusé de mauvais traitements. Cette histoire, qui finalement s’est avérée inventée de toutes pièces par l’enfant, aura pourtant permis de mettre à jour de gros dysfonctionnements dans les relations et la façon de faire des deux parents séparés. Une prise en charge extérieure semble maintenant nécessaire aux yeux du père et de la mère et une réflexion sur leurs pratiques éducatives. Reste encore du chemin à parcourir.

Il me fallut ensuite recevoir quelques élèves, déjà vus ces derniers jours, pour des problèmes de violence.

Un coup de main à la maîtresse d’adaptation chargée d’évaluer nos primo arrivants tout droit de République du Congo.

J’ai d’ailleurs appris en passant au service de l’enseignement pour porter mes études de septembre très en retard mais il faut bien faire rentrer l’argent, qu’une quinzaine de familles arrivant de Cachan sont prévues sur notre secteur. L’association France Terre d’Asile possédant des appartements dans la quartier. Mais il faut bien respecter la carte scolaire… Dommage que cette association n’ait pas des appartements dans des communes où la population est moins mixée que chez nous.

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Commentaires
V
C'est incroyable ce que vous vivez au quotidien. <br /> Comment faites vous pour tenir le coup ? De mon côté, je n'en vis que le quart, et avec des adultes et ça me fiche en l'air.<br /> Je ne comprends pas pourquoi les gens de Cachan arrive dans votre département. Juste parce qu'il y a des apparts ?<br /> Bravo !<br /> Valérie
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