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Le quotidien d'un directeur d'école
9 novembre 2006

Pénurie de papiers

Il s’agit, bien entendu de ceux qui permettent de vivre et travailler dignement dans un pays qui se veut celui des droits de l’homme.

Au début de la semaine,  une rafle dans un atelier clandestin entraîne la mise en centre de rétention de plusieurs personnes dont les parents d’une de mes élèves. Cette petite âgée de huit ans,  est pourtant née en France.

Le passage devant le juge des libertés et des détentions a lieu demain. Bien évidemment, la police doit chercher les enfants sans lesquels les parents ne peuvent, en théorie, être expulsés du territoire.  Ils sont pour l’instant hébergés dans un  lieu que l’on espère sûr.

Nous avons , les parents d’élèves et quelques enseignants, réagi immédiatement. Un communiqué avec pétition a été donné aux élèves cet après-midi ainsi qu’un appel à venir demain au tribunal pour soutenir ces familles.

Souhaitons que des vices de forme permettent une libération immédiate. Quand on sait que les chinois qui sont expulsés, sont emprisonnés à leur arrivée en Chine pour sortie illégale du territoire. En général, la mafia chinoise s’arrange pour en faire libérer un des deux qui doit revenir en France et travailler suffisamment pour payer les dettes dues au voyage.

Quel intérêt, autre que purement électoral, d’expulser ces familles qui ne font aucun mal à personne, dont les enfants sont nés ici, et qui correspondaient à tous les critères définis par Sarkozy lui-même. Que vaut la parole de la France dans le monde quand elle se conduit de cette façon  ? Et que diront nos générations futures quand elles apprendront comment on traitait les être humains dans nos démocraties occidentales. Comment peut-on penser que l’on empêchera l’effet d’attraction de nos pays riches vers les populations des pays pauvres et que l’on pourra construire des murs suffisamment hauts pour supprimer toute intrusion ?

Peut-être que si l’éducation citoyenne ne figure plus dans les axes possibles du projet d’école, ce n’est pas un hasard.

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Commentaires
L
Mais quel plaisir de te lire !...<br /> <br /> Un collègue compatissant...
Y
Moi non plus je ne crois pas aux murs et aux barbelés.
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