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Le quotidien d'un directeur d'école
29 novembre 2006

Rapports tendus

Nous avons, et c’est une chance, une grande reconnaissance de la part des parents. Ceux-ci nous font entièrement confiance et les accrochages sont très rares. En général, ils se règlent au bureau et sont plus le fait d’un manque de communication ou d’information que d’un problème réel.

Les collègues qui partent dans des régions ou quartiers moins difficiles socialement nous renvoient un autre regard sur les relations parents et enseignants. Beaucoup moins de confiance , quelquefois une grande suspicion et une méfiance préjudiciable au travail des enfants, sans parler de l’effet sur les collègues. Quand ce n’est pas un mépris envers cette catégorie de " petits fonctionnaires tout le temps en vacances et qui trouvent le moyen de se plaindre ". Ils se sentent souvent sous étroite surveillance et ne peuvent s’écarter du programme sans avoir à rendre des comptes immédiatement.

Ici, rien de tout ça, pour peu que l’on soit attentif aux demandes des parents, à l’écoute de leurs demandes, qu’on les reçoive correctement , tout se passe bien et il ne vient à l’idée de pratiquement personne de remettre en cause notre façon de travailler.

Il y a malgré tout des exceptions qui viennent confirmer cette règle. Ce fut le cas ce lundi. A la porte de l’école, une mère d’élève s’en prit violemment à la personne de service qui tentait de lui expliquer qu’il n’était pas possible de passer par l’école pour aller à la maternelle. Raciste et " salope* " furent les termes les plus employés lors de cette occasion. Répétés à plusieurs reprises devant les élèves qui n’en perdaient pas une miette.

Cette collaboratrice –mon fameux contrat avenir- fut assez choquée. On le serait à moins.

Un coup de téléphone au père avec la menace de porter plainte calma aussitôt le jeu. Il se confondit en excuses. Le lendemain, sa femme se présenta à l’école pour s’excuser et lui-même vint me voir le soir.

Il me revint en mémoire que ce sont justement ses deux fillettes qui s’étaient permises de suivre une mère d’élève dans la rue et de l’insulter copieusement, la petite lui ayant même craché dessus.

Il va nous falloir éduquer certains parents, les enfants s’en trouveraient mieux.

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Commentaires
S
J'ai aussi la chance d'être dans une école ou la relation avec les parents se base sur la confiance, même si le milieu est plutôt à l'opposé de celui qu accueille ton école. Comme quoi, ca brise aussi le cliché des parents "aisés" qui cherchent des noises aux instits.
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