Accepter son enfant.
Rendez-vous ce matin avec une maman. Son fils est avec nous depuis deux ans. Nous l’avons, après avis de l’équipe éducative, maintenant au CP. Malheureusement, malgré quelques espérances en début d’année, nous ne constatons plus de progrès. Suivi en orthophonie depuis plus d’un an, il a passé de nombreux examens en pédiatrie pour essayer de déterminer d’où viennent ses difficultés d’apprentissage. Audition, vue, bilan neurologique, etc… De nombreux rapports s’accumulent dans son dossier. Il nous faut maintenant envisager son avenir. Notre psychologue du réseau d’aide n’a décelé aucune déficience intellectuelles, il n’est donc pas question pour l’instant de proposer une CLIS ou un établissement spécialisé. D’autres investigations doivent être faites. Une prise en charge en psychomotricité et en psychothérapie est proposée par les spécialistes qui le suivent à l’hôpital. Ajoutés aux séances d’orthophonie et d’orthoptie, cela va faire beaucoup. La maman est bien sûr très inquiète. Elle souhaiterait faire tout ce qu’il faut pour son enfant et voudrait bien le voir se développer comme tous les autres. C’est une maman très impliquée, qui participe souvent aux activités de la classe et peut ainsi faire des comparaisons avec les autres élèves. Je ne peux, sans lui donner de faux espoirs, que la rassurer sur son avenir proche. I nous est tout à fait possible de le garder avec nous l’année prochaine en le passant au CE1, les collègues fonctionnant pour l’apprentissage de la lecture en groupes de besoins et son fils y aura toute sa place. De plus ses multiples prises en charge pourraient s’insérer dans un emploi du temps aménagé qui lui permettrait de ne pas ajouter à la journée scolaire. Mais je ne répondrais pas à la question essentielle qui vaut pour tous les parents : accepter son enfant comme il est et non comme on aurait souhaiter le voir devenir.