Voeux 2006/2007
Voici le billet de l'année dernière.
Rêvons un peu puisque c'est l'époque des souhaits; puissions-nous avoir pour 2006:
Un ministre compétent, au fait des problèmes de l'école, qui ne confonde pas populisme et clientélisme avec sa charge de représentant du peuple. Voir les propos récents sur la méthode globale ! Une administration à l'écoute du terrain, chargée de soutenir, d'accompagner, d'aider les collègues qui eux sont au contact quotidien avec les élèves. Des moyens humains en fonction des besoins réels et mesurés: aide-éducateurs, surveillants, maîtres supplémentaires, temps de concertation pour le travail en équipe. Ce n'est pas en déshabillant Pierre de ses vêtements de ZEP pour habiller Paul en Super ZEP qu'on règlera ce problème ! Des moyens matériels : Rappelons que l'école primaire dépend des communes, les collèges des départements et les lycées des régions. Si cette décentralisation permet une gestion plus proche du terrain , elle engendre aussi des inégalutés de traitement qu'il conviendrait de prendre en compte par une péréquation entre les différentes collectivités. D'autant plus, que les difficultés sont la plupart du temps plus importantes là ou les collectivités sont les plus pauvres. La récente crise des banlieues en est une démonstration flagrante. Une ouverture de l'école sur le monde extérieur: nouvelles technologies (encore balbutiantes), accès aux ressources culturelles, voyages scolaires, etc. Un investissement de l'état : politique, moral et financier à hauteur des exigences d'un pays moderne. Arrêtons de clamer partout que l'école coûte (trop) cher. Des collègues motivés et combattifs. Même si ce métier est usant, il n'en reste pas moins passionnant. Des syndicats ouverts sur la société actuelle, animés de la défense des personnels bien entendu mais aussi de l'intérêt des élèves. Des parents attentifs, accompagnant leurs enfants dans leur scolarité et prenant toute leur place dans l'école. Des élèves heureux de venir à l'école et curieux d'apprendre.
Et pour finir, la prise en compte du travail du directeur !
Qu'ai-je à y changer? Pas grand chose! Rien de ce que je souhaitais n'a vu le jour. A contrario, la situation semble s'être dégradée davantage. Au rayon des nouveautés de l'année écoulée:
*les stages filés qui désorganisent les écoles et ne sont guère des espaces de formation.
*L'institutionnalisation des personnels spécialisés du RASED simultanément en stage et sur le terrain, c'est à dire moitié moins présents et donc moitié moins efficaces.
*Les effectifs en hausse: une trentaine d'élèves en plus et pas d'ouverture de classe...
*L'absence de moyens de remplacement pour les congés de maladie depuis la rentrée et donc l'obligation de mobiliser parents et enseignants pour obtenir sur quelques congés plus longs de se mobiliser pour obtenir ce qui devrait être un dû. Suite à ces luttes, un taux de remplacement de seulement 25 % !
*La baisse des stages de formation continuée pour les enseignants.
Le seul point positif est le recrutement d'un contrat avenir pour aider le directeur dans ses multiples tâches. Et encore cela fonctionne bien pour notre école mais beaucoup moins bien dans d'autres cas.
Toutes les autres améliorations que l'on pourrait comptabiliser sont dues essentiellement à l'investisement et à la mobilisation des personnels de d'école. Merci à eux.
Reste à souhaiter que cette années électorale verra les promesses des candidat(e)s prendre corps dès qu'ils(elles) auront été élu(e)s..