Bilan du RASED
Pour répondre à un des commentaires sur les aides aux enfants en difficulté.
Cette année, nous avons eu la chance d’avoir un Réseau d’Aide et de Suivi des Enfants en Difficulté presque complet. Ce qui n’était pas le cas les années passées.
Je dis presque car notre psychologue était à mi-temps et nos deux maîtresses d’adaptation ( appelés poste E) non formées. En ce qui concerne la rééducatrice (poste G), elle vient tout juste d’avoir son examen.
Ce réseau fonctionne sur les écoles du groupe pour les postes E et G soit environ 925 enfants. Quand à la psychologue, elle est à la disposition de la circonscription : environ 2000 enfants. Ce qui signifie que tous les enfants qui auraient dus être testés ne l’ont pas été. Alors pensez donc, apporter une aide…
Le bilan des poste E n’est guère plus rose. Une collègue très expérimentée qui a accepté de laisser sa classe cette année pour occuper ce poste est très sceptique sur l’aide réellement apportée en l’absence de vraie formation professionnelle. Ces postes sont d’ailleurs de plus en plus souvent occupés par des débutants.
Vous imaginez ce que l’on peut obtenir comme résultats avec ces moyens.
Sinon, pas d’heures de soutien, pas de maître supplémentaire et plus d’aide éducateurs depuis 3 ans. Soyez votre propre recours semble être le mot d’ordre. Par une sorte de logique inversée, les besoins grandissent quand les moyens diminuent.
Il est vrai que nous coûtons très cher à la société.
Comme nous avons également beaucoup de collègues débutants ( très joliment appelés T1 et T2) qui n’ont pas été vraiment formés à l’hétérogénéité des classes, plus des collègues qui n’ont pas été formés du tout ( les fameuses Liste Complémentaire; à ce sujet, voir la chronique du 30 août 2005), il faut vraiment tout inventer.
Où se trouve la réponse à ces questions. Certainement, je le dis par expérience, dans la pratique de classe coopérative. Ce qui demande tout autre chose que du bricolage. On en est loin !