Interrogations.
Une des choses les plus difficiles dans cette fonction. Heureusement, cela n’arrive pas tous les jours.
Lundi dernier, un élève de CE1 signale à sa maîtresse que son père chez qui il passe un week-end tous les quinze jours comme nombre d’enfants de parents séparés , l’a battu avec une ceinture. Il aurait des marques sur le corps.
Dans ce cas, on fait appel au médecin scolaire, s’il est joignable et disponible, qui doit faire les constations. Fort heureusement, c’est la cas.
L’examen n’est pas probant mais il y a tout de même une trace suspecte sur l’intérieur de la cuisse qui pourrait avoir été causé par une boucle de ceinture.
Doit-on ou pas envoyer le signalement ? Nous décidons que je recevrai le père dans la semaine et que la décision serait prise ensuite. Il est parfois inopportun de mettre en route une lourde machine mais il serait regrettable de passer à côté de faits graves.
L ’entretien avec le père est bouleversant. Il a l’air de bonne foi et rejette catégoriquement les accusations de son fils. Il semble vraiment déstabilisé par ce qui lui arrive et anxieux des conséquences que cela peut entraîner. Je me mets à sa place. Se voir accuser brusquement de sévices si ce n’est pas vrai. Tout le monde a en tête les erreurs commises ces derniers temps par la justice.
En même temps, il nous faut comprendre pourquoi son fils raconterait ce genre d’histoire.
Ne sachant qu’en penser, je décide de me laisser le temps de la réflexion. De plus, l’enfant ayant été vue par la rééducatrice du RASED à la demande la maîtresse, je prends contact avec celle-ci. Elle peut se libérer et recevra le papa. Nous serons deux pour prendre une décision…
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