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Le quotidien d'un directeur d'école
4 octobre 2006

Remplacements

Les soucis commencent. Vite résolu pour notre premier long congé. En effet, les parents ayant occupé la classe dès le deuxième jour de l’absence de l’enseignant et l’ayant fait savoir aux autorités compétentes, la situation s’est débloquée rapidement. Ce qui n’était pas possible le matin le devint comme par enchantement l’après-midi. Une remplaçante était donc disponible. Nos élèves vont donc pouvoir bénéficier d’une maîtresse pour la semaine. Tant mieux. Pour eux et pour les collègues qui ont déjà des classes assez chargées sans avoir à accueillir en plus les élèves des collègues.

Cela étant dit, la situation n’en est pas moins difficile. Heureusement depuis la rentrée, nous n’avons eu aucun long congé. Nous n’avons plus un seul moyen de remplacement disponible.

Au départ, le pourcentage de remplaçants est pourtant correct par rapport au nombre de classe : environ un pour dix. Ce qui serait amplement suffisant s’ils étaient occupés sur des congés de maladie. En effet, le taux d’absences est d’environ 7 à 8%, un des plus bas, me suis-je laissé dire, de la fonction publique.

Malheureusement sur ces dix remplaçants, sept sont occupés sur des congés de maternité, deux sont eux-mêmes en congé et ne reviendront certainement pas avant la fin de l’année et le dernier est pris pour l’année sur un poste qui devrait être libre mais dont l’administration n’arrive pas à régler la situation ( c’est la troisième année que cela dure). Dix moins sept mois deux moins un égale zéro !

Il nous faudrait absolument une embauche pour palier ces déficiences.

Avec mes collègues, nous allons nous adresser à l’Inspection Académique pour tenter de régler ce problème qui va devenir dramatique quand les premiers congés de maladie vont commencer.

Je rappelle au passage que dans le secondaire, la solution trouvée est de faire prendre en charge les élèves par d’autres professeurs disponibles et de les rétribuer en conséquence.

Pour nous, nous avons toujours accueilli ces élèves surnuméraires mais franchement un élève de CP dans un CM2 ou l’inverse, ça n’est pas très efficace.

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Commentaires
V
En effet, pas très efficace !<br /> De part mon expérience, au collège, les profs ne sont pas toujours remplacés non plus... et il faut que ce soit dans une classe de niveau important, style 3ème car il faut bien préparer les élèves au brevet, particulièrement en ce qui concerne les maths et l'histoire-géo !<br /> L'an passé, ma fille qui était en 4ème a "perdu" au 3ème trimestre les profs de ces deux matières. Les profs ont étés remplacés pour les 3ème mais pas pour les 4ème (il s'agissait des mêmes profs). Il lui manque donc un morceau des programmes qu'elle va se faire un plaisir de rattraper cette année car là, c'est elle qui le passe le brevet !<br /> En ce qui concerne les classes à double niveau, mes filles en ont fait l'expérience en primaire mais avec la chance de cohabiter avec des niveaux supérieurs. Cela leur a toujours beaucoup apporté mais je comprends que pour le prof ce n'est pas facile à gérer ! Je me souviens que les classes étaient séparées en 2 : une partie à l'endroit et une partie à l'envers par rapport au tableau ! Le maître / maîtresse changeait de place en fonction de la classe, comme un acteur qui change de rôle! Supers motivés ces enseignants et je ne les remercierais jamais assez des bases qu'ils ont données à mes enfants. C'est grâce à eux qu'elles réussissent dans le secondaire et j'en garderais, ainsi que mes filles (qui ne manquent pas d'aller leur faire un bisou dès qu'elles le peuvent), toujours un très bon souvenir.<br /> Bon courage à vous mais j'espère que certains parents sont reconnaissants du travail que vous réalisez compte tenu de la tâche à accomplir.
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